A cause d'une mort atroce [PV Gwendolyn]

Josh marchait d’un pas lent dans le centre commercial de la rue Akihabara, avec un visage de déterré. La question à un million de yens que tout le monde se pose est : que fait le jeune homme ici ? Et celle à deux millions : pourquoi tire-t-il cette tête ? Eh bien, les réponses remontent à une triste matinée d’août, quand il perdit son innocence.


Comme d’habitude, Josh se réveilla avec lenteur : on était samedi, il ne devait donc pas travailler. C’est pour cette raison qu’il prit tout son temps. Il se leva à onze et demi, prit son petit-déjeuner à onze heures quarante, se fit remonter les bretelles par sa mère à onze heures cinquante. Bon, pour ce point, il y avait une raison : Jenny détestait qu’il mange aussi tard. Elle prétendait qu’après ça lui coupait l’appétit. Bien sûr, elle connaissait suffisamment son fils pour savoir que c’était faux. Néanmoins, elle trouvait que c’était une mauvaise habitude. C’est pour cette raison qu’il remonta à midi moins une. Oui, il avait mis autant de temps pour monter. En même temps, il faut bien avouer que placer un pied après l’autre est d’une lenteur extrême.
Finalement, il arriva à sa chambre, ouvrit son tiroir et regarda le premier vêtement qu’il put trouver. C’était son chemisier préféré. Bleu clair avec les bords blancs, il l’adorait. Mais... Il le sortit et le regarda de plus près. Mais...

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH, cria-t-il.

En fait, il avait carrément hurlé. Si fort que son frère adoptif n’avait pas tardé à pointer le bout de son nez par la porte restée ouverte. Il jeta un coup d’œil à ce que tenait le jeune homme, puis haussa les épaules. Josh le regardait avec un regard acéré de prédateur. Il était sûr et certain que c’était cette petite crapule qui avait fait un trou sur sa belle chemise.

- Ah, j’t’avais pas prévenu ? A la fête, Shoji m’a brûlé avec sa cigarette.

Josh porta son attention successivement sur son vêtement et son frère. Il jetait des regards tendre au premier et durs au deuxième. Finalement, il serra la chemisette contre lui, puis cria à nouveau. Il ne pouvait pas imaginer un sort aussi atroce à quelque chose auquel il tenait tant ! Bruler par une cigarette... C’était moins pire que déchiqueter, mais ça restait horrible. Finalement, sa mère arriva en le rabrouant. Voyant la chemisette et son fils qui semblait aux bords des larmes, elle poussa un soupir et lui dit :

- De toute manière, il était trop petit pour toi, t’as qu’à en racheter un. Yû, donne-lui de l’argent !

Elle repartit aussi sec. Yû lui déposa donc de l’argent sur sa commode, en râlant bien sûr, et fit également demi-tour. Le jeune homme aux cheveux bleus resta seul. Puis il prit sa décision. Il posa précautionneusement son vêtement sur son lit et récupéra l’argent. Il allait faire du shopping pour se détendre !


Josh était donc dans le centre commercial. Avisant une boutique de vêtements pour hommes, il décida d’y aller. Mais avant de l’atteindre, il se perdit dans ses pensées. Cruelle erreur. Mais comment résister à la tentation de faire un dernier hommage à sa chemisette ? Il pensa donc aux jours heureux qu’il avait passés avec elle et entra dans un magasin. Mais, manque de bol, ce n’était pas le bon. Sentant un drôle de parfum, il leva la tête et croisa le regard réprobateur de plusieurs femmes. Il tourna la tête et avisa un mannequin qui exhibait des sous-vêtements. Quand il se rendit compte qu’il était entré dans un magasin de lingerie féminine, il se mit à rougir fortement.